Nous sommes en pleine transformation Lean et Agile d’une équipe de plusieurs dizaines de personnes travaillant avec un ERP. La mise en place des communautés de pratiques, ou guildes, change quelque peu certains fonctionnements. Avec la guilde naît l’Andon.

La guilde

La guilde, ou communauté de pratique au sens de Étienne Wenger[1] n’est pas juste un groupe de pairs qui se réunit pour discuter.

Le but des membres n’est pas d’appartenir à une communauté. C’est d’apprendre au quotidien, apprendre des autres, apprendre sur soi, apprendre sur le domaine qui rassemble.

Étienne Wenger nous dit que l’objectif d’une communauté de pratique est d’améliorer les conditions de l’exercice de la profession au quotidien par le partage, l’entraide, l’apprentissage et l’enseignement mutuel.

On y retrouve donc plusieurs principes du Lean, comme le travail en équipe, le standard de travail (lire Le double effet Kiss cool du standard de travail Lean), la formation au poste de travail…

Point d’attention, tout comme le Lean et l’Agile ne se décrètent pas, les communautés de pratiques doivent être accompagnées dès le départ pour qu’elles puissent apporter toutes leurs valeurs.

Avec la guilde naît L’Andon

L’Andon (ou signal lumineux) est une pratique liée au pilier Jidoka de la maison du TPS. L’Andon[2] est déclenché soit par un personne sur la chaîne de fabrication, soit par un robot ou un système informatique.

L’idée de l’Andon est d’arrêter la chaîne de fabrication dès qu’il y a un problème. Ce problème pouvant être lié à la qualité, au rythme (le takt)… Il ne faut pas le réduire à une urgence qu’on déclenche de temps en temps. C’est un élément du travail au quotidien. Et c’est surtout la matérialisation de la chaîne d’aide.

Dans notre cas, la personne qui déclenchera l’Andon en demandant de l’aide, se tournera vers le tech lead. Ce dernier, en tant que référent et expert, apportera son soutien à la personne. Il ne s’agira pas de faire à la place de, mais d’enseigner les gestes qui lui permettra de réussir.

Fort des expériences terrain, le tech lead, animateur de sa communauté de pratique, a tous les éléments en main pour travailler avec ses membres. Le tech lead devient responsable du développement des compétences de ses membres pour les faire réussir au quotidien.

Je pensais, à tort ou à raison, que l’Andon allait devenir visible avec la mise en place des standards ; ça n’a pas été le cas. Finalement, c’est l’arrivée des guildes qui a permis son émergence.

Ne surtout pas oublier que l’Andon ne peut fonctionner que si la confiance existe entre les personnes et si la réponse apportée est pertinente. J’ajouterai que demander de l’aide n’est pas une marque de faiblesse, bien au contraire !

Sources :

[1] La théorie des communautés de pratique, Etienne Wenger, Presses Université Laval, 2005

[2] Site Lean and Learn de l’Institut Lean France

[3] Toyota Material Handling France

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